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Léon Amiot             

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En 2015, La Sirène a reçu un très généreux don de la part d'Aline Dubaillay, composé de six tableaux de cet artiste blainvillais peu connu. On sait en effet peu de choses sur lui. Dans les années 1920, ouvrier agricole, il vivait à Houlmesnil (hameau de Blainville-Crevon). Une photo, prise à l'occasion du mariage d'une nièce, montre un visage émacié et modeste (La Sirène, n°58, 1er trimestre 2016).

 

Son père, Louis Cyrille Amiot est né le 30 mai 1852 à Vieux-Manoir. Les parents de Louis Cyrille sont journaliers, et eux-mêmes originaires de cette commune où ils se sont mariés le 15 juillet 1851. La famille déménage à Servaville-Salmonville, et c'est dans cette commune que Louis Cyrille se marie avec Marie Amélie Théodore, originaire de Blainville, le 12 juillet 1881. C'est donc aussi à Servaville (La Hémaudière) que naît Léon Louis le 12 mai 1882, aîné d'une famille qui sera nombreuse. Ses parents se disent alors tous deux "journaliers". Le couple s'installe ensuite dans le bourg de Blainville où naît leur deuxième enfant, Henri Cyrille (1884). Puis, la famille déménage à Houlmesnil, où naquirent Emile Amand (1886), Berthe Emilienne (1887), Evelina Louise (1888), Henriette Juliette (1889), Marthe Marie (1891), Marcel Lucien (1894), René Raymond (1896), et enfin Paul Albert (1899). Malheureusement, Henriette décédera à l'âge de quinze jours. Plus tard, René meurt pour la France en 1917 (son nom figure sur le Monument-aux-Morts).

D'après les souvenirs de Nicole Laquerrière, la famille vivait dans une maison, qui existe toujours, au début du chemin reliant Houlmesnil à Gruchy. Cette maison est aujourd’hui dans la famille Caron. On peut supposer qu'il a fréquenté l'Ecole Communale de Blainville-Crevon. Ouvrier agricole, journalier, mais non dénué d'instruction, il sait écrire, et surtout il sait manier les couleurs et peindre.

 

Léon est donc ouvrier comme son père et ses frères. Dans le recensement de 1901, il apparaît comme ouvrier briquetier. Il y avait une briqueterie à Houlmesnil, en haut de la côte de Morgny, sur la gauche.

Il était petit (1 m 52) et sans doute peu costaud. Il est ajourné pour "faiblesse" (1903, 1904), puis exempté (1909) par le Conseil de Révision. De faible constitution physique, errant de fermes en usines, il devait avoir du mal à trouver du travail. Même au plus fort de la Première Guerre mondiale, l'armée n'en a pas voulu, pour "faiblesse générale" (Commission de réforme de la Seine-Inférieure du 2 avril 1917).

Sa peinture devait donc l'aider à subsister.

On ne sait trop comment il termina sa vie. Il se marie à Fécamp avec Jeanne Emilie Christine Simonin le 2 juillet 1934. Comment se sont-ils connus ? Il existe un peintre fécampois, du nom de Marcel Simonin. Il y a-t-il une relation avec Jeanne Simonin ? et entre Léon Amiot et Marcel Simonin ? On doit à ce dernier un portrait de Jules Cavelier, sauveteur fécampois, conservé au Musée des Pêcheries, de très bonne facture.

 

Avec son mariage en 1934, on peut imaginer qu'il changea de style de vie. Probablement, il passa quelques années à Fécamp. Parmi ses œuvres en effet, on trouve des marines, représentant des voiliers, qui rappellent certains ex-voto de la chapelle Notre-Dame-du-Salut à Fécamp.

 

Une carte postale le représente de trois quarts, endimanché, peignant un animal (probablement un chien), devant une maison en briques. Cette photographie semble témoigner d’une certaine aisance matérielle, ou tout au moins d’une notoriété de peintre. On n’a donc plus affaire à un journalier, mais à un peintre. Il s’adresse à Louise (sa sœur Evelina Louise ?), et lui parle d’une commande qu’il a faite pour se procurer des livres. Son instruction est certainement limitée, mais on peut donc supposer une soif de la compléter.

Carte postale représentant Léon Amiot au recto. Dans la correspondence, au verso,  il s'adresse à une certaine "Louise".
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Finalement, il dut revenir dans notre région. En effet, Alain Pholoppe (petit-fils de sa soeur Marthe Marie) se souvient que, dans les années 1950, il vivait à Préaux dans une maison située dans l’impasse débouchant sur le parvis de l’église. C’est à Préaux qu’il meurt le 15 janvier 1958. Il y fût inhumé (sa tombe, très sobre, est toujours visible). On ne lui connait pas de descendance. Sa femme lui survit une dizaine d’années, et meurt à Darnétal le 11 décembre 1968.

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Cimetière de Préaux (août 2020, clichés A. Dubaillay)
Pour plus d'éléments sur la vie de Léon Amiot, se reporter à l'article
"Qui se souvient de Léon Amiot?" dans le numéro 77 de la revue La Sirène.
ici
Remerciements: Jean-Luc Bertel, Nicole Laquerriere, Alain Pholoppe, Philippe Picard, pour les informations qu'ils nous ont fournies, et leurs témoignages.
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